Inauguration des nouvelles infrastructures le vendredi12 octobre

En 2001, année de sa création sur le site des polycliniques Brull, l’institut de dentisterie accueillait une vingtaine d’étudiants de 3e année, celle au cours de laquelle débutent les séances de travaux pratiques et de préclinique. " Depuis 2011, c’est plus de 40 étudiants de 3e année qu’il a fallu recevoir dans nos locaux ", fait remarquer le Pr Alain Vanheusden, président du département de sciences dentaires et chef du département des prothèses fixes. L’urgence était donc à l’adaptation !

Les choses ne tardèrent pas : la faculté de Médecine décida de doubler le nombre de postes de laboratoire et de construire une nouvelle salle de préclinique. Des amphithéâtres plus vastes furent aménagés en un temps record. " Les premiers appels d’offre ont été lancés en juin 2011. Et les infrastructures étaient déjà disponibles en octobre, juste à temps pour la rentrée ", poursuit le Pr Vanheusden. L’institut dispose maintenant d’espaces de travail, modernes et aérés, à même d’offrir une grande qualité d’accueil pour les futurs dentistes.

Attrait international

Certes, l’attrait des étudiants étrangers pour ces filières très fortement contingentées chez eux n’est plus à démontrer, mais ils ne constituent pas la majeure partie des inscrits, surtout après l’application du décret “non résidents”. Alors pourquoi un tel succès ? Si la tendance est à la hausse dans toutes les disciplines médicales, la dentisterie est en outre plébiscitée par les femmes qui apprécient la quasi absence de garde dans ce métier médical. " Pourtant, il s’agit d’une profession très physique, stressante et assez fatigante si l’on pense à la concentration nécessaire aux interventions, insiste Alain Vanheusden. D’ailleurs, de nombreux étudiants éprouvent des difficultés en 1er master, lorsqu’ils doivent quitter le mannequin, immobile et passif, pour soigner des patients… dont il est parfois difficile de prévoir les réactions ! " Si l’on ajoute encore un master à finalité spécialisée (au choix, en dentisterie générale en un an, en parodontologie en trois ou en orthodontie en quatre), les frais d’installation et l’achat d’un matériel coûteux, on se rend compte que les études en dentisterie demandent une vocation certaine.

Vocation que le département veut développer lors des stages. Tant internes, dans les diverses spécialité.s de l’art dentaire, qu’externes, chez des maîtres de stage agréés. Ces stages renforcent les compétences pluridisciplinaires et la réactivité des étudiants. En effet, l’établissement se targue d’offrir au public un panel complet de soins dentaires. " Depuis le simple détartrage jusqu’à la réalisation et l’implantation de prothèses “dento ou implanto portée” complexes, détaille le praticien. Et ceci dans une approche intégrée où, sur un même site, le patient peut être suivi et encadré par des collègues qui ont établi le plan de traitement ensemble. Ces équipes pointues dialoguent entre elles lors des réunions communes et encadrent le patient pour un suivi global très rassurant. "

Une recherche transversale

Si le Pr Vanheusden admet que l’encadrement pédagogique des étudiants lui laisse peu de temps pour la recherche, il tient toutefois à souligner que le département participe à des programmes nationaux et internationaux. Deux thèses ont été soutenues l’an dernier, dont une avec l’université de Paris V. Par ailleurs, profitant des compétences des autres Facultés, les chercheurs sont capables de répondre aux sollicitations des firmes pour une expertise et des travaux dans différents domaines. Que ce soit pour des tests de matériaux prothétiques (esthétique, résistance, biocompatibilité) ou pour des études sur les biomatériaux qui constituent le principal axe de développement dans l’avenir de la discipline.

Ces perspectives d’avenir attirent manifestement beaucoup d’étudiants.

Marc-Henri Bawin

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