Juin 2014 /235

Garantir le futur

ChantraineThierryDepuis août 2011, Thierry Chantraine, ingénieur civil aérospatial de l’ULg, est aux commandes du CSL.

Le 15e jour du mois : Comment expliquer la renommée du CSL ?

Thierry Chantraine : Le CSL a toujours été à la pointe pour proposer aux scientifiques les instruments qui répondent à leur besoin de “tutoyer” les limites de l’univers. Grâce à la qualité de ses équipes, il est reconnu par la communauté internationale comme un pôle d’excellence. Cette position est confortée par notre intégration dans l’Université qui nous pousse à la perfection et à l’innovation. Nous constituons une vitrine de technologies nouvelles et un site d’apprentissage pour les étudiants des deux maîtrises à vocation spatiale. En étant un lien entre la science et l’industrie, nous démontrons l’heureuse symbiose de la recherche fondamentale et de la science appliquée. Le fait d’employer plus de chercheurs sur contrats et conventions extérieures signifie plus d’argent pour la recherche universitaire.

Le 15e jour : Quels sont les nouveaux défis du CSL ?

Th.Ch. : On veut garder, grâce à l’ESA et la Nasa, une position forte pour les essais extrêmes sous vide et pour des instruments optiques de pointe. Nous restons attentifs au développement des nouvelles missions pour l’étude de l’Univers, la surveillance du Soleil et l’observation de la Terre. Notre nouvel objectif est de renforcer, en coopérant avec l’Argentine, notre compétence dans l’exploitation des signaux fournis par les satellites de télédétection radar.

Le 15e jour : Avez-vous une mission spécifique pour Liège et la Wallonie ?

Th.Ch. : Le CSL apporte une contribution active à la reconversion industrielle de la région. Il s’implique dans plusieurs activités R&D du plan Marshall et a permis le développement d’un véritable tissu industriel spatial avec des entreprises liégeoises telles que Amos, Spacebel, Samtech et Deltatec. Avec l’incubateur WSL à proximité, il peut faire éclore des PME dans de nouveaux produits et services. Je considère qu’une entreprise est d’autant plus implantée dans le tissu économique d’une région qu’elle s’en nourrit pour créer de la valeur avec des produits, des services et des emplois. C’est sur ce fil conducteur stratégique que je mise pour renforcer le potentiel et garantir le futur du Centre.

Photo © ULg - Michel Houet
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