Une cheffe pour le Cimi

Formé en 1955 à l’initiative du recteur Marcel Dubuisson, le Cercle interfacultaire de musique instrumentale (Cimi) rassemble des musiciens amateurs, étudiants, anciens étudiants de l’ULg ou simples passionnés. Au total, une trentaine d’instrumentistes (violons, altos et violoncelles) se retrouvent chaque semaine place du 20-Août pour partager leur passion et préparer les concerts qu’ils donneront tout au long de l’année, dans le cadre d’événements académiques ou à l’extérieur. « L’orchestre a pour vocation première de permettre aux étudiants de poursuivre leur pratique musicale au cours de leurs études », rappelle Sophie Pirard, récemment arrivée à la tête de l’orchestre.

Violoncelliste professionnelle, diplômée du Conservatoire de Bruxelles, professeure de musique et par ailleurs cheffe de la fanfare liégeoise “Pouet en stock”, Sophie Pirard ambitionne d’aller à la rencontre d’un large public : « Je souhaite maintenir le niveau d’exigence de l’orchestre tout en le faisant évoluer », confie-t-elle. Il faut dire qu’en dépit de la qualité de ses prestations, le Cimi reste relativement méconnu du personnel et des étudiants. « J’aimerais que nous allions davantage vers le public mais aussi que de nouveaux musiciens puissent nous rejoindre. Mon envie est aussi de réinscrire l’orchestre dans l’Université, de le faire davantage connaître au sein de l’Institution », souhaite-t-elle. Issue d’une famille de musiciens – elle est la petite-fille du compositeur Pierre Froidebise, Sophie Pirard, en prenant la tête du Cimi, succède à son oncle, le flûtiste Emmanuel Pirard. « Diriger un orchestre est une fonction qui allie gestes techniques, compréhension musicale et direction du groupe. Mon expérience de musicienne et l’observation des autres chefs m’ont beaucoup appris », commente- t-elle. Première femme à endosser cette fonction au sein de l’orchestre universitaire (les “cheffes” d’orchestre restent encore l’exception), elle se réjouit de partager aujourd’hui sa vision de la musique à travers un répertoire qu’elle connaît par ailleurs très bien. « Le Cimi explore depuis longtemps le répertoire du XVIIIe siècle : Bach, Vivaldi, Telemann, etc. Ce répertoire baroque correspond vraiment à ma culture musicale, même si en matière de musique tout m’intéresse ! Par ailleurs, c’est un répertoire qui permet à des musiciens de niveaux différents de jouer ensemble, ce qui est très important. Demander à cinq acteurs qui ont des accents hétéroclites de jouer dans la même pièce, cela ne me gêne pas. La confection culinaire m’intéresse plus que les ingrédients », explique-t-elle de façon imagée.

Etre aux fourneaux musicaux, voici une autre très belle façon d’être cheffe.

Contacts : tél. 04.366.35.58, courriel cimi@ulg.ac.be, site www.cimi.ulg.ac.be