September 2014 /236

1914-1918

La gerre en mots et en images

Le 4 août 1914, l’Allemagne envahit la Belgique. C’est en province de Liège que les hostilités commencent et c’est sur son territoire que le premier soldat, Antoine Fonck, tombe. Les Liégeois subissent le choc de plein fouet, militaires et civils sont froidement massacrés. Mais Liège résiste de manière inattendue et héroïque, le fort de Loncin ne se rend pas. Le traumatisme de la population est grand et le monde entier, stupéfait du sort fait à la Belgique, admire la vaillance de l’armée belge conduite par le roi Albert Ier. L’occupation militaire du pays dure quatre ans. La vie quotidienne est rude pour les habitants, les victimes civiles se comptent par milliers, mais une résistance s’organise dans l’ombre, à travers des réseaux et des individus, jusqu’au 10 novembre 1918, lorsque le Kaiser Guillaume II abdique à Spa. L’Armistice est signé le lendemain.

100 ans après, manifestations et hommages se sont multipliés. Focus sur quelques mises en mots et en images par des membres de la communauté ULg.
Voir aussi le dossier sur le site www.culture.ulg.ac.be/1914-1918

Traces14-18Mémoire du patrimoine

Le livre de Daniel Conraads et Dominique Naohé (juriste et ancien collaborateur à l’ULg), Sur les traces de 14-18 en Wallonie. La mémoire du patrimoine (Institut du Patrimoine wallon, Namur, 2014), parcourt la Wallonie en relevant les traces que la Grande Guerre a laissées dans notre patrimoine et notre environnement.

Le patrimoine sert de fil rouge à cet ouvrage magnifiquement illustré et ravive les mémoires. Durant leur périple qui a duré trois ans, les auteurs ont rencontré des interlocuteurs émus à l’évocation de leurs aïeux, ravis de partager les histoires familiales et de rappeler des épisodes de la Grande Guerre méconnus en Belgique : qui en province du Hainaut a entendu parler de la violence des combats en Gaume ? Qui se souvient à Tournai que Spa et Virton ont été des quartiers généraux du Reich ? Qui connaît à Namur ou à Verviers l’existence du premier rideau de fer placé par les Allemands le long de la frontière avec les Pays-Bas ? Le livre se présente comme un trait d’union entre ces événements, comme une passerelle entre l’Histoire et les histoires. Il privilégie l’approche inductive qui remonte du particulier au général, qui part du nom d’une rue, d’un monument sur une place vers sa signification et vers le contexte historique.

Vivre la guerre

VivreLaGuerreL’ouvrage 1914-1918. Vivre la guerre à Liège et en Wallonie (Christine Maréchal et Claudine Schloss (dir.), éditions du Perron, Liège, 2014) plante d’abord le décor : la montée des tensions entre 1912 et 1914, la situation de Liège tiraillée entre France et Allemagne à la veille du conflit, les forces politiques et militaires en présence en Europe. Mais il s’attache principalement à la vie de la population en Wallonie occupée (et celle de ses autorités) dont il relève le courage en pleine tourmente. L’Occupation ruine l’économie du pays, la vie culturelle tourne au ralenti, la misère s’accroît tellement que l’on assiste à une multiplication des associations de bienfaisance.

Liège a voulu se souvenir de cette période sinistre. Le collège communal de l’époque a clairement souhaité conserver en mémoire les hommes, les femmes, les faits de la guerre en rebaptisant des rues et des places de la ville. Sans compter les nombreux monuments qui commémorent les batailles et que l’on retrouve dans la Cité ardente et les communes avoisinantes.

Avec les contributions de plusieurs membres de l’ULg : le Pr honoraire Francis Balace, Christophe Bechet, Christoph Brull, Barbara Bong, Sophie Delhalle, Eric Geerkens, Catherine Lanneau, Arnaud Péters, le Pr Christophe Pirenne et le Pr Philippe Raxhon.

Traces

3SermentsC’est toute une époque que le docu-fiction Les 3 serments tente de restituer, non pas en proposant une reconstitution historique complète mais en portant un regard sur l’époque où se déclinent toutes les spécificités du cas belge dans la Première Guerre mondiale. Archives filmées, documents photographiques et interviews d’historiens charpentent le scénario qui a aussi recours à une trame narrative fictionnelle et à quelques reconstitutions réalisées avec des figurants en costume (sans dialogue), au fort de Loncin notamment. En s’appuyant sur les traces du passé de notre région, le film met aussi en lumière les sites patrimoniaux liés à la “der des ders”…

RTC Télé-Liège diffusera ce document en septembre. Ce film de Jacques Donjean, scénarisé par le Pr Philippe Raxhon (ULg), est une coproduction les Films de la Passerelle/ RTC Télé Liège/Centre culturel de Liège-Les Chiroux, avec le soutien de la province de Liège et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le DVD est disponible en quatre langues : français, néerlandais, allemand et anglais. Il est enrichi de “bonus” qui complètent le film de manière didactique : “Visé, ville martyre”, “le fort de Loncin”, “le sort de l’industrie pendant la Grande Guerre”, etc.
Informations sur le site www.passerelle.be
Voir l’article sur le site http://culture.ulg.ac.be/3serments

Dans la tourmente

A Liège, une exposition sur deux sites aura lieu jusqu’au 31 mai 2015.

Art&fact asbl organise des visites guidées de l’exposition “Liège dans la tourmente” à l’Espace Saint-Antoine du musée de la Vie wallonne.
Réservations : tél. 04.366.56.04, courriel art-et-fact@misc.ulg.ac.be.

A voir également, à la gare des Guillemins, l’exposition-soeur : “J’avais 20 ans en 14”.

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