September 2014 /236

Le retour du noeud pap

Bal de l’ULg, le vendredi 17 octobre

Interrogé in illo tempore, au terme de son traditionnel discours d’ouverture à l’amorce du bal de l’ULg, le recteur Bernard Rentier rendait hommage à son prédécesseur et louait ce rendez-vous annuel qui avait « ceci de particulier qu’il [devait] être le seul événement de cette ampleur à attirer des jeunes qui abandonnent leurs jeans pour respecter la tenue de soirée ». Cela se passait en 2006 et, après une dernière édition en 2009, ce qui était considéré comme la plus grosse soirée de Wallonie (en attirant entre 7000 et 8000 jeunes) était poussé quatre ans aux oubliettes par les affres organisationnelles et les évanescences financières. Gageons que, enthousiasmé par la danse d’ouverture qui lui est promise avec Emilie Detaille, coprésidente de l’édition 2014 et régulière figure de proue de la représentation étudiante, le nouveau recteur Albert Corhay insufflera un nouvel élan discursif à cet événement interfacultaire.

Tenue de soirée

Car vous l’aurez compris : les costumes et cravates vont pouvoir être avantageusement rentabilisés en dehors des examens, les robes noires sont prêtes à être parées de strass et les professeurs se disposent à atermoyer entre la cravate et le noeud papillon (qui redevient tendance comme on sait). Bref, le bal de l’ULg renaît cette année, pour le plus grand plaisir des étudiantes accortes et de leurs cavaliers bretteurs! Après une tentative avortée l’année passée faute de sponsors en suffisance, la 13e déclinaison de cet événement de gala se déroulera le vendredi 17 octobre… aux Halles des foires de Coronmeuse, comme c’était habituellement le cas lors des éditions précédentes. Et comme s’ils voulaient recoller la parenthèse temporelle, les organisateurs ont fixé le même tarif de préventes (12 euros) et mis à l’affiche l’un des mêmes DJ qu’en 2009. « Ce doit être mon dixième bal de l’ULg, complète d’ailleurs Olivier Soquette, sorcier polymorphe des platines. Une soirée sympa où tout le monde se fringue comme au Nouvel An, un peu à l’américaine. Là, évidemment, il s’agit d’une relance ; donc on verra. Mais je compte bien y distiller de la bonne humeur dans un grand éclectisme musical : derniers tubes modernes, années 80, disco… voire même quelques slows sur la fin, pour susciter des rapprochements. » A la façon de la famille Pierrafeu sachant amener les matériaux simples à leur niveau d’excellence, celui que l’on appelle aussi DJ Oli saura à coup sûr “énergiser le big dancefloor” en compagnie de M-Jay et Sakso.

Destiné aux étudiants, aux alumnis et au personnel de l’université de Liège, mais aussi à tous ceux issus de l’enseignement supérieur liégeois en général, le bal est donc l’occasion de rassembler tous les étudiants, quel que soit leur choix d’études, au sein d’un événement prestigieux. C’est en tout cas le postulat de l’Union des étudiants liégeois (Unel), l’ASBL rassemblant les principaux acteurs de la vie étudiante de l’ULg (Fédé, Agel, SGEMV et les associations qui en dépendent), qui a pris les rênes du bal. Un gage d’implication et de participation de l’ensemble de l’Alma mater ? « Oui, si l’équipe organisatrice reste dans une ligne pas trop crâneuse et sait prendre des risques, tout en restant rigoureuse », analyse Fabian, l’un des membres du comité de l’Arem organisant les grosses soirées médecine.

L’objectif, en tout cas, est de mobiliser entre 5000 et 7000 personnes pour cette première réédition dans un grand espace de 4000 m². L’accent sera également mis sur la prévention et la sécurité en vue d’éviter les dérapages : navettes de bus gratuites pour le retour, poste médical avancé, eau potable gratuite, stand de prévention, éthylotests disponibles, etc. Et pour ce qui est des boissons, justement, trois cafés partenaires s’occuperont de la gestion des trois bars principaux qui débiteront dans des gobelets réutilisables. « Il s’agit d’un partenariat un peu spécial mais excellent en terme d’efficacité de service et de gestion », postule Xavier Claessens, coprésident, qui assure également que les tarifs resteront démocratiques.

Accessible et solidaire

Outre les aspects festifs, la vocation principale et sociale de l’événement est de contribuer au financement des bourses accordées aux étudiants les plus nécessiteux. « A cet effet, une importante partie des bénéfices leur sera reversée. En outre, tous les cercles étudiants qui le souhaitent pourront participer d’une manière ou d’une autre à l’organisation. Une partie des bénéfices leur sera rétribuée pour financer leurs projets durant l’année », détaille l’Unel, qui souhaite également montrer qu’elle n’est pas une structure abstraite en dehors de son objectif de bâtir une salle de guindaille pour les étudiants. « J’avais participé au dernier bal en tant que helper et il me semblait que les gens attendaient son retour. Nous en avons discuté avec plusieurs autres étudiants actifs dans la mesure où nous avions chacun une partie des compétences pour le réaliser », résume Emile Detaille.

Même s’il ne faut pas chanter avant d’avoir pondu, on suppute que l’événement collectif a beaucoup de chances d’être un succès.

 

Préventes à partir du 1er octobre.
Informations : tél. 04.366.31.99, courriel bal@unel.be, site www.bal.ulg.ac.be

Fabrice Terlonge
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