Un diplôme, des métiers

Le 18 octobre, l’Association des diplômés en géographie de l’université de Liège (Algulg) soufflera ses 40 bougies lors d’un souper retrouvailles. Présidée depuis dix ans par Arlette Troisfontaines, cette organisation qui s’est dotée d’un bulletin trimestriel et d’un site internet a évolué avec son temps et revu ses objectifs. Créée à l’origine pour défendre le titre de professeur de géographie dans l’enseignement secondaire, l’Algulg est parvenue à constituer un réseau professionnel de plus de 200 membres actifs. Elle est devenue une mine d’informations précieuses pour les géographes promus de l’ULg. Véritable pont entre le monde universitaire et le monde professionnel, elle oeuvre aujourd’hui à promouvoir la formation de géographe.

Le diplôme de géographe offre de nombreuses possibilités d’emplois dans des secteurs variés et en pleine croissance, notamment dans des bureaux d’étude en aménagement du territoire ou d’incidence environnementale, dans des cabinets de consultance en géomarketing, en géomatique ou en risques géotechniques, ainsi que dans des structures communales ou supra-communales, sans oublier la recherche fondamentale ou appliquée. Mais, alors que l’offre s’étoffe, les postes restent vacants.

Victimes de leur diversité et de leur multiplicité, la plupart des débouchés sont méconnus par les jeunes étudiants qui n’entrevoient, à l’entame de leurs études supérieures, qu’une perspective de carrière dans l’enseignement secondaire. Pour faire face à cette réalité vieille de 30 ans, l’Algulg a changé son fusil d’épaule. « Faire découvrir les multiples facettes de la géographie est notre objectif essentiel, avance Christophe Breuer, chercheur à l’ULg, car on souffre d’un vrai déficit d’image : la géographie, ce n’est pas uniquement connaître la capitale de l’Ouzbékistan, c’est bien plus que cela. Et on manque d’effectifs. Un géographe ne restera pas longtemps sans emploi. » Et Sébastien Doutreloup, géographe spécialisé en climatologie appliquée, de renchérir : « La géographie permet de comprendre notre monde d’un point de vue humain, naturel, social, économique, etc. Au cours de ses études, le géographe acquiert une connaissance dans de nombreux domaines. Pour coordonner des projets interdisciplinaires, il est donc la personne la mieux indiquée. »

L’Algulg s’est dès lors attelée à relayer les informations en matière d’emploi, à travers son site internet qui maintient aussi le contact entre les anciens étudiants. C’est également par ce canal que les événements sont annoncés : conférences et le rendez-vous biannuel du “Café-Géo” qui rassemble des scientifiques issus d’horizons divers autour d’un thème. Preuve que le message est passé, l’association bataille à présent pour raviver les inscriptions en didactique qui ont diminué ces derniers temps. « Beaucoup de géographes se dirigent maintenant vers une autre voie que celle de l’enseignement et, donc, il faut s’armer contre la pénurie de professeurs de géographie », assure Arlette Troisfontaines.

A l’aube de son 40e anniversaire, l’Algulg prévoit maintenant d’être présente sur les réseaux sociaux avec la collaboration étroite de la Société géographique de Liège. Pour fêter cet événement, elle organise le 18 octobre un rallye touristique d’une centaine de kilomètres accessible à tous, suivi d’un repas au château de Colonster.

Pour le métier de géographe, voir le site www.geographie.ulg.ac.be