December 2014 /239

Sur de bonnes bases

La revue scientifique de Gembloux Agro-Bio Tech accroît sa visibilité internationale

Les bonnes nouvelles, chez Base, se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a un an, la petite équipe aux commandes de la revue scientifique éditée par les Presses agronomiques de Gembloux avait appris son classement en toute première position (au niveau mondial !) parmi les publications scientifiques francophones du “Google Scholar Metric”. Ce dernier recense les citations des publications scientifiques de haut niveau. C’était, déjà, une belle reconnaissance pour cette revue pluridisciplinaire spécialisée dans les matières qui font la réputation de Gemboux Agro-Bio Tech : sciences agronomiques, foresterie, nature et paysages, sciences et technologies de l’environnement, chimie et bio-industries.

BASE-LogoIl faut dire que, cinq ans plus tôt déjà, Base* (de son vrai nom : Biotechnologie, Agronomie, Société et Environnement ou Biotechnology, Agronomy, Society and Environment) avait fait une entrée remarquée dans le Journal of Citation Report (JCR) de Thomson Reuters. Le JCR classe les 7000 principaux périodiques scientifiques internationaux sur la base des citations. Entrer dans le JCR était déjà une forme de consécration. Ce gage évident de notoriété avait fait dire à l’éditeur de Base, Bernard Pochet, que sa revue était « entrée dans la cour des grands ».

Cet été, l’indice d’impact de Base sur les cinq dernières années est tombé. Avec une valeur de 0,781, il fait de cette publication la sixième meilleure revue sur les 19 revues belges classées dans le JCR. Et, au niveau mondial, la 2e revue d’agronomie publiant en langue française. « Le premier facteur d’impact qui nous a été attribué, en 2010, avait déjà amélioré notre visibilité, se rappelle Bernard Pochet. En un an, le nombre d’articles soumis à notre revue avait bondi de 171 à 279. Ceux-ci, rédigés en français ou en anglais, viennent de partout. Un des derniers articles soumis venait par exemple d’Iran. Mais le facteur d’impact sur cinq années a évidemment une portée plus large. Il conforte en tout cas le virage que nous avons pris en 1997 en adoptant pour la première fois (ndlr : le journal institutionnel de Gembloux a existé sous d’autres noms entre 1932 et 1996) une appellation bilingue et en ambitionnant un positionnement plus international. »

La notoriété de Base va bon train au sein même de l’Institution gembloutoise. « Sur les 860 publications rédigées par des chercheurs de Gembloux, 158 (soit 18 %) sont parues dans Base, se réjouit Cédric Vermeulen, son rédacteur en chef. Tout le reste a été publié dans... 160 autres revues. » Cette performance devrait encore s’améliorer à l’avenir. « Avec le nouveau site web tournant avec l’Open Journal System (OJS), opérationnel depuis la mi-novembre 2014, le chercheur qui nous soumet un article peut dorénavant suivre le cheminement éditorial exact de son document. Plus aucune ambiguïté ne devrait exister quant au processus de “peer reviewing” (relecture par les pairs) et quant à l’indépendance des relecteurs », s’enthousiasme Benard Pochet. Ce dernier reste par ailleurs attentif à la nécessité de raccourcir les délais d’acceptation et de publication des articles malgré la difficulté, parfois, de trouver des relecteurs francophones dans ce monde confiné des publications très pointues.

* Base est une revue trimestrielle, publiée sur support papier et électronique. Son tirage papier actuel est de 700 exemplaires (dont 100 abonnements). Elle publie ses articles en libre accès depuis sa création en 1997, sous l’autorité de Gembloux Agro-Bio Tech (ULg) et du Centre wallon de recherches agronomiques (CRA-W), avec un financement du FNRS et du SPW.
Informations sur le site www.pressesagro.be/base

Philippe Lamotte
|
Egalement dans le n°269
Éric Tamigneaux vient de recevoir le prix ACFAS Denise-Barbeau
D'un slogan à l'autre
Résultats de l'enquête auprès de "primo-arrivants" en faculté des Sciences
21 questions que se posent les Belges
Le nouveau programme fait la part belle à l’histoire de la cité
Panorama des jobs d'étudiants