December 2014 /239

Atout langues

Un master en communication multilingue

Dans un contexte socio-économique qui, pour une part graduelle de diplômés, transforme la recherche d’un emploi en aventure à la Koh-Lanta, la maîtrise des langues étrangères constitue un atout indéniable sur le marché du travail. Le master en communication multilingue répond aux nouvelles exigences auxquelles doivent répondre les professionnels de la com’ actifs en entreprise, dans l’économie sociale ou les organisations internationales.

« Il existe depuis l’année passée », explique Julien Perrez, chargé de cours à la faculté de Philosophie et Lettres et président du jury de ce nouveau cursus accessible aux détenteurs d’un bachelier (au minimum) et dont les connaissances en langues auront été jugées probantes. « La plupart de nos étudiants proviennent des bacheliers en langues et littératures modernes, en traduction et interprétation et en communication. Le cursus se base sur des cours approfondis de communication (dont certains sont donnés en anglais) et des cours de contenu (linguistique, littérature, civilisation) donnés dans les langues étrangères. Il ne s’agit donc pas d’un simple perfectionnement dans ces deux mêmes langues que les étudiants doivent choisir et pour lesquelles nous visons le niveau C1 en prérequis. »

Trois spécialisations sont en réalité proposées : la communication économique et sociale (vers les entreprises et organisations professionnelles, l’économie sociale et le non-marchand), la communication interculturelle et des organisations internationales, ainsi que la possibilité de se perfectionner en langue et culture anglo-saxonne ou d’acquérir les bases d’une troisième langue étrangère. « Les interventions de professionnels invités sont importantes, à côté de cours de relations publiques, d’ateliers d’écriture, de communication de crise ou sur les think tanks, ces acteurs qui construisent aussi le débat public », détaille Geoffrey Geuens, président du conseil des études de ce master. Anglais, néerlandais, allemand, espagnol, français langue étrangère : deux choix doivent être opérés dans la liste.

En 2e année de master, les étudiants sont envoyés en stage dans le service communication d’une entreprise, d’un acteur de l’économie sociale, d’une institution culturelle ou d’une organisation internationale. Illustrations récentes : l’ambassade belge à Ankara, la délégation permanente de la Fédération Wallonie-Bruxelles à La Haye ou le département commercial AB InBev, etc. « Pour répondre aux offres d’emploi de la communication corporate, cela me semble être la moindre des choses de maîtriser deux langues supplémentaires, dont le néerlandais », postule Renaud Dechamps, manager des relations publiques de Randstad Belgique. Car, si elles ne sont pas pléthoriques sur les plateformes professionnelles, les opportunités existent néanmoins, qui exigent que les candidats soient par exemple “fully bilingual (Dutch/ French) & fluent in English”.

Et il en sera également de plus en plus question à Liège. Comme chez Mithra Pharmaceuticals, l’ex spin-off de l’ULg, qui vient d’investir 116 millions d’euros dans une nouvelle usine de R&D et de production à Flémalle pour assurer son développement international. « D’ici 2015-2016, on cherchera des communicateurs capables d’être à l’aise dans plusieurs langues », prédit Jean-Manuel Fontaine, le public affairs de la boîte. Il ne reste plus qu’à savoir dire “chiche !” avec trois accents différents.

Contacts : tél. 04.366.56.7X, courriel info.etudes@ulg.ac.be, site www.ulg.ac.be

Fabrice Terlonge
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