Février 2015 /241
Aquilon PharmaReprendre son souffle
Dans deux ans si tout va bien, Aquilon, 113e spin-off de l’ULg, devrait proposer un nouveau traitement contre les crises d’asthme et, à terme, d’autres maladies respiratoires liées aux polluants présents dans l’air. Fruit des travaux des Prs Brigitte Evrard et Didier Cataldo, cette spin-off est née dans les laboratoires du Centre interdisciplinaire de recherche sur le médicament (Cirm) et du Giga. Sérendipité médicaleA l’origine, une découverte inattendue. Le Pr Brigitte Evrard (département de pharmacie) poursuivait des recherches dans le domaine des cyclodextrines (CD), excipient inoffensif utilisé pour augmenter la solubilité aqueuse des principes actifs, notamment pour le développement de formes pulmonaires. Le Pr Didier Cataldo (département des sciences biomédicales et précliniques), quant à lui, cherchait à tester sur la souris une nouvelle molécule active contre les crises d’asthme. Contre toute attente, les chercheurs notent que les CD inhalées se révèlent également efficaces contre l’asthme et offrent une réelle synergie avec les molécules thérapeutiques qu’elles véhiculent. Ainsi, les molécules que l’on croyait inoffensives et que l’on considérait comme de “simples transporteurs” sont, en fait, actives. Forts de leur expérience et grâce à de multiples soutiens tant financiers que logistiques (l’interface Entreprises-Université, bien sûr, mais aussi la Région wallonne), Brigitte Evrard et Didier Cataldo ont lancé, en octobre dernier, la spin-off Aquilon Pharma. Avec l’ambition double de mener à bien les tests précliniques et la récolte de données toxicologiques afin d’établir le proof of concept et, en outre, de réaliser les tests cliniques de phase 1 et 2. Une fois les résultats probants engrangés et le produit fiabilisé, il conviendra alors de trouver des partenaires aux épaules solides pour terminer le développement clinique et commercialiser cette solution “clés en main”. « Les études cliniques de grande envergure, les démarches de mise sur le marché en accord avec les Good Manufacuring Practices et la commercialisation du médicament seront alors confiées aux firmes pharmaceutiques, continue Didier Cataldo. Car ce sont des étapes extrêmement onéreuses que seules les grandes firmes peuvent financer. » Impensable dès lors pour un laboratoire universitaire ou une jeune spin-off de se lancer dans une telle aventure. DéveloppementsA l’heure actuelle, une équipe de gestion vient épauler la jeune Aquilon. Deux chercheurs, associés à d’autres experts visent, dans un premier temps, à concrétiser une augmentation de capital dans les prochaines semaines afin de compléter les données toxicologiques et de lancer les premières études cliniques.
Marc-Henri Bawin
|
Egalement dans le n°269
Éric Tamigneaux vient de recevoir le prix ACFAS Denise-Barbeau
D'un slogan à l'autre
Résultats de l'enquête auprès de "primo-arrivants" en faculté des Sciences
21 questions que se posent les Belges
Le nouveau programme fait la part belle à l’histoire de la cité
Panorama des jobs d'étudiants
|