Nouveau plan de signalisation

Ayant assuré la mission de coordination pour la construction du domaine universitaire à partir de 1985, le Pr émérite d’architecture et d’urbanisme Jean Englebert a également été le témoin de la création de cette entité à la fin des années 1960. « Au départ, on désignait les bâtiments uniquement par leur nom : l’Institut de chimie, le restaurant, les grands auditoires… Mais lorsque des visiteurs venaient au Sart-Tilman, ils ne s’y retrouvaient pas facilement. Avec l’accroissement du nombre de constructions, il a fallu élaborer un nouveau système renvoyant à des numéros de bâtiments et de parkings. Et, jusqu’à ce que je prenne ma retraite, en 1994, je n’entendais pas trop de remarques sur cette organisation. » Mais, un demi-siècle après l’édification des tout premiers bâtiments, le vert campus a évidemment pris de l’embonpoint et son système d’orientation méritait un petit lifting, d’autant que bon nombre d’adresses n’étaient pas prises en compte par les GPS.

Plus de cohérence

Le campus va donc prendre (progressivement) un autre visage. « Il va falloir s’approprier les différents quartiers qui devront faire partie de l’adressage et abandonner la guidance vers les parkings, entrée dans les habitudes », prévient Anne-Françoise Baijot de l’administration des ressources immobilières (ARI). Ingénieur civil architecte, elle a été une des chevilles ouvrières du nouveau plan de signalisation dont le domaine universitaire du Sart-Tilman sera doté à partir du 20 avril. C’est en accord avec la ville de Liège et sa sous-commission de toponymie qu’il a été mis en place. « La signalisation est trop abondante et des incohérences existaient entre les numéros de bâtiments et de parkings, explique-t-elle. Par ailleurs, certains accès tels que le chemin des Chevreuils sont actuellement scindés et les GPS renvoient dans la mauvaise partie. Des routes comme le boulevard du Rectorat ou celui de Colonster sont tellement longues que certaines personnes peuvent devoir marcher plusieurs centaines de mètres, voire quelques kilomètres pour parcourir moins de dix numéros de rue. » Et de citer également un chemin qui, du côté de la faculté de Sciences appliquées et des Instituts de mathématiques et Montefiore, porte deux noms différents selon que l’on se situe sur son côté gauche ou droit… L’objectif du changement opéré est double : faciliter les déplacements et renforcer l’identité urbaine des lieux. La première étape de cette refonte consiste en une actualisation des noms de certaines voiries, la seconde en un changement de signalisation. Chaque bâtiment se voit donc attribuer une adresse (nom de rue et numéro de police). En outre, le campus sera désormais structuré en sept quartiers (chacun nommé et doté d’une couleur), répartis autour des deux ronds-points centraux : au nord, près des amphithéâtres de l’Europe, le rond-point Simone David-Constant (du nom de ce professeur émérite de la faculté de Droit, décédée le 15 octobre 2003 et qui avait créé un fonds de soutien à l’étude du droit, au patrimoine et aux enfants défavorisés à Liège) ; au sud, près du CHU, le rond-point Marcel Florkin (ancien professeur de l’ULg humaniste engagé, disparu en 1979 et considéré comme un des fondateurs de la biochimie comparée).

Plus de clarté

Côté noms, la place du Rectorat devient la place des Orateurs. Trois nouvelles voiries ou rues sont également baptisées : l’allée du Cyclotron, l’allée de l’Innovation et la rue Lucie Delcour. Quatre autres sont simplement renommées : la Grande Traverse/allée des Chevreuils devient l’allée de la Découverte, une partie de l’allée du 6-Août se mue en clos Mercator, l’esplanade de l’Université se transforme en Agora et la rue de l’Hôpital devient avenue Hippocrate. Notons que le CHU conserve son adresse actuelle et que la portion partant du rond-point Marcel Florkin reste l’avenue de l’Hôpital. Enfin, la clinique vétérinaire des “nouveaux animaux de compagnie”(NAC) reste adressée sur le boulevard de Colonster tandis que les autres cliniques vétérinaires sont désormais adressées rue de Cureghem, ceci afin de limiter les personnes égarées. Notons enfin que le château de Colonster ne subit aucun changement.

Quant à la signalisation, elle se mettra en place progressivement au cours de cette année. De nouveaux panneaux apparaîtront sur le campus, en concertation avec le Service public de Wallonie (SPW), selon un système hiérarchisé de guidance « plus cohérent, plus intuitif, plus fonctionnel », précise Anne-Françoise Baijot.