September 2015 /246

Maîtriser les risques

L’ULg adopte un plan opérationnel de Risk Management

Comme bon nombre d’institutions – et d’entreprises –, l’université de Liège a élaboré une politique de prévention des risques. En 2009, elle a réalisé un premier audit des “dangers” les plus significatifs auxquels elle est confrontée1 et a poursuivi ce travail en 2011-2012, à l’occasion de la relance du marché de l’assurance. Dresser une cartographie exhaustive des risques inhérents à l’ensemble des activités universitaires (et à tous les publics qui fréquentent ses structures) paraît illusoire, mais identifier les dangers potentiels les plus fréquents (au sens large) relève du bon sens afin de limiter au maximum leurs effets néfastes. C’est ce que l’on appelle la “gestion des risques” (ou Risk Management), soit la mise en place de méthodes, de démarches et d’outils pour déterminer les “périls” majeurs et y faire face. Autant que faire se peut.

Logique proactive

Pour Laurent Despy, administrateur de l’ULg et Risk Manager depuis 2012, il s’agit « d’un élément important dans la stratégie globale de notre Institution ». Au conseil d’administration du 10 juin dernier, il a présenté son “plan opérationnel” en la matière. Réunissant les structures existantes – le service universitaire de protection et d’hygiène au travail (SUPHT), le service universitaire de contrôle physique des radiations (SUPCR), le service des affaires juridiques et l’administration des ressources immobilières –, une cellule opérationnelle de “Risk Management” (RM), présidée par l’Administrateur, s’est constituée sous la houlette d’un comité d’accompagnement2, afin de faire un état des lieux des risques et des actions à coordonner.

Les réunions mensuelles de la cellule ont instauré une grande cohérence dans l’appréhension des risques et des réponses à apporter. Sur les conseils du Pr Didier Van Caillie, la cellule a choisi de travailler selon une méthodologie innovante, celle d’une logique intégrée de l’ensemble des activités, plutôt que de se concentrer sur les publics cibles. C’est ainsi que des priorités ont été dégagées par secteurs d’activités ou par projets spécifiques. « La démarche a rapidement abouti à des réalisations concrètes, se félicite Laurent Despy, telles que la mise en place de plans d’urgence sur tous les sites de l’Université, la campagne de sécurité dans les laboratoires (à destination des étudiants et des agents), le suivi d’une enquête psychosociale, la prise en compte du problème des assuétudes (en collaboration avec le CHU), etc. » Des “comités de retour d’expérience” (Crex) ont été identifiés afin de mener les actions, de les évaluer et de partager les expériences.

Participation volontaire

Conçu sur un mode volontaire, le plan d’action a suscité des demandes multiples actuellement en cours d’analyse et de traitement. Citons, entre autres, les risques laboratoires, la protection de la maternité, le bien-être au travail, l’espionnage industriel, les missions de chercheurs sur le terrain et à l’étranger.
Cerise sur le gâteau, la politique de Risk Management a (déjà) engendré des économies : la communication d’une meilleur définition des risques aux assurances a conduit à une réduction des primes. Anticiper les risque, c’est aussi éviter des dépenses pour l’Institution.

Cellule Risk Management

Contacts : courriel administrateur@ulg.ac.be

Secrétariat et administration (c/o Direction des affaires juridiques), courriel véronique.boveroux@ulg.ac.be, tél. 04.366.52.38

 

1 Selon Wikipedia, “un risque est la probabilité qu’une organisation subisse un événement dommageable qui affecte des personnes ou des biens avec plus ou moins de gravité”.
2 Le comité d’accompagnement est composé des Prs Didier Van Caillie (HEC-ULg), Rudi Cloots (département de chimie, faculté des Sciences), Catherine Sadzot (département des sciences de la vie, Giga), Jean-François Leroy (département de psychologie et clinique des systèmes humains, faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’éducation), Didier Serteyn (département clinique des animaux de compagnie et des équidés, faculté de Médecine vétérinaire), Catherine Fallon et Sébastien Brunet (laboratoire Spiral, faculté de Droit, Science politique et Criminologie) et Philippe Hubert, responsable du réseau Qualité des laboratoires (RQlab).

Patricia Janssens
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