Novembre 2016 /258

Le diamant perdu

Le Bal de l’ULg 2016

« C’est un type bouclé avec les cheveux foncés qui court partout avec un coussin de diamants dans les mains. » Telle était la formule assez usitée ce soir-là pour décrire Alexis Courtejoie, l’un des deux responsables (avec Pascal Leroy) de la 15e déclinaison du Bal de l’ULg qui se tenait le 14 octobre aux Halles des foires de Coronmeuse. Une édition qui s’est déroulée en l’absence exceptionnelle du Recteur, retenu en délégation économique et académique au Japon avec nos souverains et divers ministres à l’occasion de la visite d’État. C’est donc le vice-recteur à la recherche, Rudi Cloots, qui eut l’honneur d’inaugurer officiellement la piste de danse en la charmante compagnie de Doris Lalmand, une étudiante en psychologie pêchée dans les “amis des amis”, faute de filles dans l’équipe organisatrice officielle cette année. « On est heureux de vous voir si nombreux ce soir. C’est grâce à vous que le Bal de l’ULg est devenu un événement incontournable. Les bénéfices permettront à des étudiants défavorisés de terminer leurs études. Place à la musique ! », a scandé le vice-Recteur, tel un chauffeur de salle, devant les milliers d’étudiants déjà amassés au pied de DJ M-Jay.

BalULgCe dernier les gratifia ensuite du Let It Go de James Bay, entraînant un pas très cadencé –plutôt dynamique – du couple-phare. Avant le déjà très classique Someone Like You de la chanteuse Adèle, sur lequel les autres invités VIP purent à leur tour roucouler en tandem. Ou faire semblant.

Au total, ils furent 5000 à prendre part à l’événement, soit 1000 personnes de moins que lors des deux précédentes éditions. L’une des raisons étant peut-être liée au mauvais souvenir de la cohue à l’entrée, l’année dernière. « Effectivement, il est possible que l’on paie un peu le succès de 2015 », abondait Alexis Courtejoie dans le feu de l’action. « Mais on a travaillé sur la flexibilité en ouvrant les portes plus tôt, en augmentant le nombre de points de prévente et en permettant aussi d’y acheter des jetons pour les boissons. »

Pas de quoi entamer l’alacrité de la plupart des étudiants qui s’étaient déplacés. Au bras des tanagras, très apprêtées pour la circonstance, généralement en petite robe noire, l’on croisait aussi des gars un peu plus décontractés, en baskets… et sans cravate ni nœud papillon pour ceindre le col de leur chemise. Bref, un look un rien plus décontracté est entré dans la définition de la tenue de soirée.

Reste le fameux concours : afin de saupoudrer un peu de prestige, un tirage au sort spécial était proposé. Dans un petit tas de 1000 zircons (fausses pierres précieuses), les participants étaient susceptibles de pêcher un véritable diamant d’une valeur de 700 euros. Mais nul n’ayant de trébuchet en poche, chacun était censé faire expertiser sa pierre dans les jours suivants. À l’heure de boucler cet article, l’heureux propriétaire du diamant ne s’était pas manifesté. Espérons que la précieuse ne se soit pas évaporée dans le fameux triangle des Bermudes d’une machine à laver, là où les chaussettes disparaissent.


Fabrice Terlonge
Photos : ULg - Michel Houet
|
Egalement dans le n°269
Éric Tamigneaux vient de recevoir le prix ACFAS Denise-Barbeau
D'un slogan à l'autre
Résultats de l'enquête auprès de "primo-arrivants" en faculté des Sciences
21 questions que se posent les Belges
Le nouveau programme fait la part belle à l’histoire de la cité
Panorama des jobs d'étudiants