December 2016 /259

Du neuf pour la fête

Du chapiteau à la salle

StNic-01Des remugles de fumier du plancher en bois, les glissades sur une boue – dont il était fortement recommandé d’oublier les origines – et les gouttes de condensation qui pleuvaient sur les têtes échevelées… Tout cela est bien révolu ! « Fini les montages et démontages fastidieux et on peut enfin faire le bruit qu’on veut ! », apprécie Dylan Moinet, le président du comité Archi, au cours de la fameuse soirée des baptêmes de sa Faculté. Au début du mois de novembre, les étudiants liégeois ont enfin pris possession de leur nouvelle salle de guindailles, rue de Droixhe, dans les anciens entrepôts d’une entreprise en faillite, qui appartiennent à la ville de Liège. Cette dernière a signé une convention de mise à disposition de trois ans avec La Maison des étudiants liégeois (Mel), l’ASBL créée en 1997 comme structure de soutien financier à l’Agel afin de lui permettre de se concentrer sur l’organisation des festivités folkloriques estudiantines.

Constituée d’anciens “guindailleurs” aujourd’hui entrés dans la vie active, cette association était également chargée de mener à bien la recherche d’une salle fixe pour les baptêmes, “saints” et autre bals… après des années de location d’un chapiteau planté essentiellement sur l’ancien site universitaire du Val-Benoît. Sa mission la plus ardue est donc aujourd’hui en partie remplie. « Le nouveau lieu offre de nombreux atouts, à commencer par son éloignement des habitations tout en restant proche du centre-ville, ainsi que sa bonne connexion aux transports en commun et sa proximité avec le futur dépôt du tram. Il correspond également très bien au cahier des charges, avec un espace modulable qui peut être occupé rapidement et du terrain pour développer un projet plus ambitieux ensuite », analysait Olivier Béart, porte-parole de la Mel. Car après les premiers aménagements de sécurité et les travaux urgents dans les hangars, qui ont déjà permis d’accueillir les activités de fin d’année comme les baptêmes et la Saint-Nicolas, la salle d’environ 1800 m² va être équipée de façon plus performante au début de cette année 2017.

StNic-02Et, à l’horizon 2020, c’est un tout nouveau bâtiment parfaitement adapté aux activités et articulé avec le futur dépôt du tram qui sera normalement construit. Pour ce qui est du financement des travaux de cet ambitieux projet, qui coûteront entre 120 000 et 150 000 euros, l’économie faite sur le prix de location du chapiteau (entre 30 000 et 40 000 euros chaque année) permettra d’engranger une cagnotte suffisante. Un plan de financement sera également élaboré, notamment grâce à la Mel et à l’entregent de tous les anciens étudiants qui soutiennent encore la cause. Alors, une nouvelle convention à plus long terme sera signée avec la Ville. Les guindailleurs vont désormais se poser en bâtisseurs.

Passé le premier ripolinage et malgré les encombrants qui traînent encore dans une partie du hangar, en face des conteneurs amenés par les étudiants, l’endroit est déjà fonctionnel, même s’il sera amélioré et embelli. Il est pourvu en eau courante et en électricité. « Si c’est un peu plus grand et donc plus froid que l’ancien chapiteau, au moins tout ce qu’on pose sur le sol est à niveau », apprécie Dylan dans la lumière blafarde. Le stationnement se fait encore sur les trottoirs mais les nouveaux utilisateurs semblent, à l’usage, apprécier la relative proximité du centre-ville puisque beaucoup comptent sur leurs seules jambes pour rentrer aux petites heures de la nuit.


Fabrice Terlonge
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