Mars 2017 /262
TypeArt

Paris pieds nus

ParisPiedsNus

Un film de et avec Dominique Abel et Fiona Gordon. Avec aussi Pierre Richard, Emmanuelle Riva…
À voir aux cinémas Churchill, Le Parc et Sauvenière

Fiona, bibliothécaire canadienne, débarque à Paris pour venir en aide à sa vieille tante en détresse. Mais Fiona se perd et tante Martha a disparu. C’est le début d’une course-poursuite dans Paris à laquelle s’invite Dom, SDF égoïste et aussi séducteur que collant.Quatre ans après La Fée, le duo improbable belgo-canadien revient plus en forme que jamais avec ce Paris pieds nus, hommage à la Ville lumière autant qu’au cinéma qu’ils aiment : le burlesque.

Difficile en effet de nier le lourd mais ô combien délicieux héritage du cinéma muet sur nos artistes : de Buster Keaton dans la maîtrise du corps et de l’espace à Charlie Chaplin (la danse des pieds renvoie irrémédiablement à la danse des pains dans La ruée vers l’or), en passant par Harold Lloyd, Max Linder ou encore Mack Sennett, tout s’y déroule dans la joie et l’allégresse. Car ce sont ces deux qualificatifs qui définissent le mieux le cinéma d’Abel et Gordon : drôle, léger, poétique, le film ne cesse de se renouveler, de surprendre, de prendre son temps et d’emporter le spectateur dans une série de ballets faussement improvisés, totalement maîtrisés.

Un bémol ? La radicalité du film pourra rebuter ceux qui recherchent un La La Land bis, certes beaucoup plus soigné sur l’esthétique (encore que) et plus grand public. Ces mêmes spectateurs rateront dans ce cas la magie d’un petit film sans prétention si ce n’est celle de faire rêver, jouant pleinement le côté carte postale pour mieux s’en moquer gentiment, avec subtilité. De la délicatesse et des touches de bonne humeur, ça fait un bien fou quand même.

Si vous voulez remporter une des dix places (une par personne) mises en jeu par Le 15e jour du mois et l’ASBL Les Grignoux, il vous suffit de téléphoner au 04.366.48.28, le mercredi 22 mars, entre 10 et 10h30, et de répondre à la question suivante : quel film d’Abel et Gordon porte le nom d’une danse de salon ?

Bastien Martin
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