Décembre 2009 /189

Le CSL en orbite

Le satellite Proba-2 emporte un savoir-faire liégeois

CSLDans la nuit du 1er au 2 novembre dernier, une fusée russe Rockot plaçait sur orbite - à quelque 725 km d'altitude - le micro-satellite Proba-2 de fabrication belge pour des expériences scientifiques et technologiques de l'Agence spatiale européenne (Esa). A son bord, deux instruments miniaturisés (Swap et Lyra) conçus par le Centre spatial de Liège pour étudier l'activité solaire et améliorer la "météo spatiale".

Le projet (Project for on-board autonomy) veut démontrer qu'un engin spatial, si petit soit-il, peut agir de façon intelligente sur orbite grâce à son logiciel de bord. Et c'est encore une société liégeoise, Spacebel, qui a conçu ce logiciel particulièrement performant, puisqu'il rend le satellite autonome, une fois qu'il a reçu ses ordres de l'équipe de contrôle à la station ESA de Redu en province du Luxembourg. Proba-1, dans l'espace depuis octobre 2001, a démontré cette faculté d'autonomie sur orbite : huit ans plus tard, il continue de prendre régulièrement des vues de la surface terrestre de grande qualité. Son excellent comportement constitue un beau succès pour l'industrie belge des microsystèmes spatiaux.

Avec Proba-2, on est passé à un degré plus élevé de complexité encore puisque la miniaturisation des équipements et composants est encore accrue. Pas moins de 20 expériences de science et de technologie se trouvent concentrées dans une structure quasi cubique qui a la taille d'une machine à laver !

L'ESA compte sur sa famille - encore peu nombreuse - de satellites compacts et légers pour multiplier les occasions d'essais en vol. Et la miniaturisation extrême, au cœur de Proba-2 est destinée à stimuler l'innovation technologique. Le microsatellite made in Belgium sert de banc d'essais pour un total de 17 nouveautés qui concernent, pour la plupart, des équipements critiques destinés à de futures missions spatiales, tels qu'un système avancé de gestion de la puissance et des données, des structures de panneaux en fibre de carbone, de nouveaux modèles de roues à inertie, de pointeurs stellaires et de récepteurs GPS... ainsi qu'un panneau expérimental de cellules solaires équipé d'un concentrateur de lumière, lequel doit en améliorer l'efficacité.

Théo Pirard

Voir l'article complet sur le site www.reflexions.ulg.ac.be
(rubrique espace/aérospatial)

 

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