Mai 2010 /194

Cœur vaillant

L’Ecole de santé publique se penche sur la santé cardiovasculaire

Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité dans la Grande Région (Sarre, Lorraine, Grand-Duché de Luxembourg et Wallonie). Le saviez-vous ? 32% des décès en Wallonie sont dus à ces affections alors que les cancers sont responsables d’environ 20% de ceux-ci.

10 000 personnes invitées

Suite à ce constat inquiétant, l’université de Liège, via son Ecole de santé publique, et le CHU ont décidé de s’investir dans un vaste projet dans la Grande Région sur la prévention des maladies cardiovasculaires : c’est ainsi que le projet “Nutrition, environnement et santé cardiovasculaire” (Nescav) est né. Il vise la création d’une alliance transfrontalière de prévention et de promotion de la santé cardiovasculaire ainsi que le renforcement de la politique interrégionale en cette matière. Les maladies cardiovasculaires peuvent, en effet, être évitées à condition de surveiller des facteurs comme la nutrition, la sédentarité, ou encore certains aspects environnementaux.

Un des axes de ce projet est la réalisation d’une grande enquête sur les facteurs de risque. En Wallonie, le territoire retenu est la province de Liège. « Près de 10 000 personnes, sélectionnées sur la base du registre national et représentatives de la population âgée entre 20 et 69 ans, recevront, par vagues successives à partir du 26 avril, un courrier les invitant à réaliser, sur une base strictement volontaire, un bilan de santé cardiovasculaire gratuit dans l’un des 11 centres médicaux partenaires de l’enquête », explique Michèle Guillaume, chargée de cours dans le département de santé publique de la faculté de Médecine de l’ULg et chef du projet Nescav. L’objectif étant de composer un échantillon d’au moins 1000 participants.

Si elle est volontaire, la personne sera d’abord invitée à remplir un questionnaire sur son mode de vie, ses habitudes alimentaires, son activité physique et ses antécédents médicaux. Elle passera ensuite un examen de santé classique (échantillons sanguin et urinaire, mesure de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, de la taille, du poids, du tour de taille et du tour de hanches). Plus étonnant, elle devra aussi « fournir une petite mèche de cheveux permettant d’identifier, grâce à une technique d’analyse innovante, les polluants auxquels la personne est exposée dans son milieu de vie », révèle Michèle Guillaume.

Les résultats médicaux – dont la confidentialité est bien sûr garantie – seront alors adressés aux médecins traitants.

Panoramique

Des enquêtes identiques seront effectuées sur les différents territoires de la Grande Région, permettant ainsi une photographie à large échelle de la santé cardiovasculaire de la population. Les responsables pourront de la sorte tenter de comprendre pourquoi les taux de mortalité liés aux maladies cardiovasculaires sont de 28% en Lorraine alors qu’ils atteignent 32% en Wallonie et même 39% au Grand-Duché de Luxembourg.

Mary Ceriolo

Projet Nescav, Ecole de santé publique de l’ULg.
Contacts : tél. 04.366.90.97, courriel nescav@ulg.ac.be,
site www.nescav.com

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