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Evaluer le bon état écologique de nos rivières
Photo : Un saumon atlantique capturé à l'échelle à poissons de Lixhe, sur la Meuse. Des échelles personnaliséesLe long de nos rivières, le résultat le plus visible des conseils du LPDH est constitué par les échelles à poissons. Loin de l’image un peu simpliste de rampes en escaliers positionnées parallèlement à un obstacle artificiel, tel un barrage ou une écluse, elles deviennent de véritables dispositifs de contournement qui font l’objet d’études éco-technologiques très poussées. Elles doivent guider les multiples espèces de poissons en migration, en considérant la diveristé des modes de nage. On parle d’ailleurs d’échelles multi-espèces. « Elles peuvent même intégrer des dispositifs scientifiques de comptage, ou des pièges, afin d’avoir une idée précise des flux migratoires de poissons en rivière », précise Michaël Ovidio, expert scientifique ULg, responsable du laboratoire de démographie des poissons et d’hydroécologie.
Photo : Echelle à poissons de Lixhe sur la Meuse, équipée d'un dispositif de monitoring scientifique Les pieds dans l’eauC’est au milieu de la rivière que l’on a le plus de chance de rencontrer ces biologistes pratiquant ici, un recensement avec un groupe d’étudiants, menant là-bas une pêche électrique afin de déceler la présence de poissons invasifs, relevant par ailleurs un appareil de radio télémétrie ou de télémétrie acoustique. Pourtant, ce 30 mai, ils investiront l’Aquarium-Muséum pour un colloque qui tentera de faire le point sur les bouleversements, principalement anthropiques, qui ont émaillé les rivières ces 30 dernières années. Afin d’évaluer leur impact sur la biodiversité, de proposer des solutions et d’envisager la contribution des scientifiques. Destinée aux acteurs de la rivière – gestionnaires, scientifiques, pêcheurs notamment, – cette rencontre est aussi ouverte au grand public intéressé par la vie de nos cours d’eau. « Le scientifique doit faire l’effort d’aller vers le grand public, de partager et vulgariser ses connaissances, et notamment de montrer les applications concrètes qui découlent de ses recherches », affirme le biologiste. Une bonne occasion, dès lors, d’aller décrire votre rivière idéale. Marc-Henri Bawin
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