J. Englebert : La passion de construire

La passion de constuire

C’est un très beau livre que nous propose Pierre Henrion, conservateur du Musée en plein air du Sart-Tilman. Si la couverture est sobre – voire austère –, l’intérieur est clair, égayé de photos en couleurs et de plans d’architecture. L’ouvrage édité en collaboration avec la Région wallonne retrace en une centaine de pages l’activité d’un bâtisseur et néanmoins professeur d’université : Jean Englebert.

L’œuvre d’Englebert est très riche : à côté de nombreuses maisons unifamiliales et des réaffectations, il a travaillé à la fois sur des équipements collectifs (station scientifique des Hautes-Fagnes, auberge de Jeunesse de Saint-Vith, etc.), sur des questions d’urbanisme (Liège, Paris, Sofia, Tokyo, etc.) et de mobilité. Ancrées dans le régionalisme – il a toujours manifesté son attachement aux constructions traditionnelles de l’Ardenne belge –, ses constructions sont vivifiées par les nouvelles technologies et sa passion pour le Japon (il contribua en 1991 à la création du Centre d’études japonaises de l’ULg, le Céjul).

Cette activité de terrain nourrit jour après jour l’enseignement qu’il dispensa aux étudiants de la faculté des Sciences appliquées au sein de laquelle il créa le Centre de recherches d’architecture et d’urbanisme (Crau). Curieux de nature et de conviction, il manifeste très tôt un intérêt pour l’industrialisation de la construction, ce qui le conduisit à mettre au point un modèle de fabrication d’unités d’habitation en métal pour la Société générale et un système (Patze) de maisons à ossature en bois qui connut un grand nombre de mises en œuvre dont un village de vacances à Wirtzfeld. Tant ses projets de construction que ses travaux théoriques témoignent d’une volonté de rationalisation soumise à l’influence du modernisme.

Pa.J.